Prévisions pour les élections législatives de 2024 : perspectives sur la future politique énergétique, selon les différents partis politiques

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Les élections législatives de 2024 s’annoncent cruciales pour l’avenir de la politique énergétique en France. Les différents partis politiques développent des programmes et des perspectives variées en la matière. Analysons ensemble les prévisions et les orientations envisagées par chaque parti pour l’énergie dans les années à venir.

Contexte des élections législatives de 2024


À l’approche des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024, les groupes politiques rivalisent d’initiatives pour formuler une politique énergétique qui séduira les électeurs. Parmi les préoccupations majeures figure la question de la hausse des prix de l’énergie et son impact sur le pouvoir d’achat des Français.

Les propositions du Nouveau Front populaire (NFP)


Le Nouveau Front populaire (NFP) propose des mesures immédiates pour alléger les factures énergétiques des citoyens :

  • Blocage des prix de l’énergie et des carburants par décret dans les quinze jours suivant l’élection.
  • Annulation de la hausse du prix du gaz prévue pour le 1er juillet.
  • Abolition de la taxe Macron de 10% sur les factures d’énergie.


Sur le long terme, le NFP mise sur la structuration de filières françaises et européennes de production d’énergies renouvelables, visant la neutralité carbone en 2050. Toutefois, le parti reste vague sur les détails de ce mix énergétique, en mettant un accent particulier sur les énergies marines et en refusant la privatisation des centrales hydroélectriques, tout en se montrant silencieux sur le nucléaire.

La position du Rassemblement national (RN)


Le Rassemblement national (RN) s’oriente vers une réduction de la TVA à 5,5% sur l’énergie et le carburant, bien en dessous du taux actuel de 20%. Cette réduction serait discutée dans le cadre d’un projet de loi de finances rectificatif. De plus, Jordan Bardella cherche à négocier rapidement auprès de Bruxelles pour que la France puisse fixer ses propres prix de l’électricité.

Pour ce qui est du long terme, le RN mise sur un mix énergétique dominé par le nucléaire et l’hydroélectricité. Les énergies renouvelables, à l’exception de la géothermie, sont considérées comme coûteuses et déstabilisatrices pour le réseau. Marine Le Pen avait également proposé un moratoire sur le solaire et l’éolien, prévoyant même le démantèlement progressif des parcs éoliens en fin de vie.

Les initiatives de la majorité présidentielle


La majorité présidentielle, représentée par Gabriel Attal, promet une baisse du prix de l’électricité de 15% pour l’hiver prochain, en se basant sur les tendances actuelles des marchés énergétiques. Cependant, elle reste discrète sur les projets d’investissement nécessaires pour le mix énergétique futur, crucial pour influencer les factures des Français.

Les ambitions des Républicains


Les Républicains s’appuient sur le scénario N03 de RTE, le plus pro-nucléaire, en projetant de maintenir le parc existant tout en lançant au moins 27 GW de nouveau nucléaire, comprenant 14 EPR et 15 SMR. Ce scénario inclut également des investissements dans l’hydroélectricité et l’hydrolien comme éléments clés de leur mix énergétique.

Choisir entre le nucléaire et les énergies renouvelables


La question de savoir s’il faut privilégier le nucléaire, les énergies renouvelables, ou un mélange des deux reste primordiale. La consultation sur la troisième Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), bien que reportée, prévoyait d’ici 2035 :

  • 18 GW d’éolien en mer
  • 40 à 45 GW d’éolien terrestre
  • 75 à 100 GW de photovoltaïque
  • Optimisation et prolongation du parc nucléaire actuel avec la construction de 14 EPR

Un doublement de la chaleur renouvelable est également visé dans cette programmation.

Les divergences et les points communs


Les différents partis politiques présentent des visions diverses et parfois divergentes sur la future politique énergétique. Alors que certains insistent sur la nécessité de réduire immédiatement les coûts pour les consommateurs, d’autres se concentrent sur des stratégies à long terme basées soit sur le nucléaire, soit sur les énergies renouvelables, ou une combinaison des deux. Ces divers projets influenceront non seulement les résultats des élections, mais également l’avenir énergétique de la France pour les décennies à venir.