La récente annonce de la ministre de l’Énergie, Olga Givernet, de suspendre l’aide à l’installation de thermostats connectés dans les logements a suscité de vives inquiétudes au sein des ménages français. Cette décision, motivée par des fraudes entourant les certificats d’économies d’énergie, remet en question la volonté de l’État de soutenir la transition énergétique. En effet, alors que de nombreux foyers s’apprêtent à adopter des dispositifs d’économie d’énergie pour se conformer aux exigences gouvernementales d’ici 2027, l’arrêt de cette aide pourrait compromettre leurs efforts et ralentir l’avancée vers un avenir plus durable.
Le gouvernement français a récemment décidé de suspendre l’aide à l’installation de thermostats connectés dans les logements, une décision qui soulève de nombreuses questions quant à l’avenir des dispositifs d’efficacité énergétique. Cette suspension, annoncée par la ministre de l’énergie, Olga Givernet, fait suite à des préoccupations liées aux fraudes constatées dans le cadre des certificats d’économies d’énergie (CEE). Alors que cette aide pouvait atteindre des montants significatifs, son arrêt laisse présager des conséquences importantes pour la transition énergétique et pour les ménages souhaitant améliorer leur niveau de confort tout en réduisant leur facture de chauffage.
Les raisons derrière la suspension
La ministre de l’énergie a déclaré que cette suspension est une mesure temporaire visant à s’assurer que les dispositifs mis en place sont adéquats et performants. En effet, les thermostats connectés, permettant de mieux réguler la consommation d’énergie, ont rapidement gagné en popularité, faisant face à de nombreux abus. Le système de la fiche d’opération standardisée BAR TH 173, créé par l’arrêté du 22 novembre 2023, a suscité des convoitises qui ont conduit le Conseil supérieur de l’énergie à recommander un arrêt anticipé de l’aide financière.
Conséquences pour les ménages
Cette suspension impacte directement les ménages français, en particulier ceux qui avaient prévu d’installer des thermostats connectés avant la date butoir du 31 décembre 2024. En effet, l’aide financière, qui pouvait atteindre entre 260 et 624 euros en fonction de la superficie et du type de systèmes de chauffage, offrait une véritable opportunité d’amélioration des conditions de vie tout en permettant une économie d’énergie significative pour les foyers.
Impact sur les objectifs de sobriété énergétique
Les organisations professionnelles du secteur, comprenant des associations consacrées à l’énergie et à la gestion technique des bâtiments, ont exprimé leur inquiétude quant à cette suspension. Elles soulignent que, alors qu’un nombre significatif de ménages ne sont pas encore équipés de thermostats programmables, il est crucial de maintenir une incitation financière forte pour encourager l’équipement en ces technologies afin d’atteindre les objectifs de sobriété énergétique fixés par le gouvernement. Cette évolution est d’autant plus nécessaire à l’approche de la date d’obligation, fixée au 1er janvier 2027, pour tous les logements, qu’ils soient anciens ou neufs.
La réponse des acteurs du secteur
Les acteurs du secteur se disent prêts à collaborer avec le gouvernement pour trouver des solutions permettant de reconduire cette aide tout en empêchant les abus. Ils proposent des pistes pour recentrer l’aide vers des équipements véritablement performants et installés par des professionnels qualifiés. L’enjeu est de garantir non seulement l’accès à ces technologies essentielles pour la transition énergétique mais aussi d’assurer une juste répartition des aides, agissant ainsi contre les pratiques frauduleuses constatées dans le passé.