La première méthode que l’on peut appliquer à la génération de courant, est celle du réservoir hydrothermique. Le réservoir c’est de l’eau ou de la vapeur à très haute température, et la façon dont le transfert de chaleur est réalisé dépend de cette température. Transfert qui dans le mouvement du fluide, fait tourner des turbines pour générer l’électricité. C’est le fait que la matière première (eau ou vapeur) soit facilement accessible qui contribue au succès de cette méthode d’utilisation de l’énergie renouvelable géothermique.
Les autres types de ressources géothermiques sont les roches chaudes, les mélanges salins pressurisés, et le magma. Tant de chaleur que peuvent offrir ces ressources mais qui ne sont malheureusement pas exploitables par les technologies de transformation actuelles, du moins pas au niveau commercial. Peut être doit-on simplement manquer d’imagination : les roches sèches doivent être fissurées et de l’eau forcé dans les fissures pour exploiter leur chaleur ; les liquides pressurisés sont riches en méthane mais sont beaucoup trop profonds, et le magma est tellement chaud qu’il n’y a actuellement aucun procédé conventionnel de récupération de sa chaleur en énergie géothermique exploitable.
La cinquième méthode de transfert de la chaleur est de l’extraire juste au dessous de la surface, c’est assez simple : le soleil réchauffe le sol qui stocke cette chaleur, un procédé de circulation d’eau est alors utilisé pour conduire cette chaleur la où elle sera nécessaire. Applications de chauffage domestique assez modestes, mais qui nécessitent quand même un jardin d’une surface moyenne à grande.
On ne peut pas vraiment parler de pollution dans le cas des installations d’énergie géothermique, car les émissions sont minimes. Le coté visuel peut aussi être traité car ne nécessitant que peu d’espace en surface, et pouvant très bien être masqué par des arbres par exemple. Toutefois, il faut prendre en compte certains solides tels que les sels qui se déposent lors du transfert des eaux. Le scénario catastrophe extrême est celui du magma qui arriverait à atteindre la surface par les canalisations, et endommagerait les installations ou causerait des dégâts humains.
De nombreuses installations d’énergie géothermique ont déjà réussi, certaines sont productives depuis une centaine d’années. Mais dans ce type d’énergie, l’emplacement dépend toujours de la dimension de l’activité géothermique qu’il y a en profondeur, en relation avec les plaques tectoniques. Certains sites sont donc plus privilégiés que d’autres et les pays qui sont concernés n’ont pas hésité à profiter de cette richesse souterraine, à l’image des Etats-Unis, l’Italie, l’Allemagne, la Suisse, la Belgique, le Portugal, l’Islande, le Mexique, le Canada et la Nouvelle Zélande.
En résumé, c’est donc une quantité presque illimitée de cette énergie renouvelable qui est en dessous de nous, et ses avantages environnementaux sont au-delà de toute critique. Il faut tout de même encore plus de R&D pour tirer avantage de cette richesse enterrée, et réduire les coûts d’exploitation des nouveaux gisements identifiés. Les multinationales du pétrole devraient peut-être se tourner vers l’exploitation de cette ressource et la recherche scientifique dans ce domaine, l’énergie géothermique ferait alors un formidable bond en avant.