L’avenir de la rénovation énergétique en France se dessine avec des perspectives prometteuses, annonçant la création de 620 000 emplois non délocalisables d’ici 2050. Selon l’Institut Négawatt, cette nécessité émerge du besoin urgent de rénover le parc résidentiel afin d’atteindre les objectifs nationaux en matière d’efficacité énergétique. L’outil Eclore, développé en collaboration avec diverses collectivités, souligne l’importance d’un rythme de rénovation performant pour répondre à ces défis, nécessitant une mobilisation sans précédent de compétences dans le secteur du bâtiment.
La rénovation énergétique est au cœur des préoccupations en France, avec un besoin urgent de transformations massives pour atteindre les objectifs nationaux d’efficacité énergétique. Selon l’outil Eclore, développé par l’Institut Négawatt, il est estimé que 620 000 nouveaux emplois seront nécessaires d’ici 2050 pour concrétiser cette transition. Cet article explore les enjeux, les nouveaux métiers émergents, ainsi que les prévisions concernant le marché de l’emploi dans le secteur de la rénovation énergétique.
Les besoins en rénovation énergétique d’ici 2050
Pour respecter les exigences du code de l’énergie, la France doit intensifier ses efforts en matière de rénovation énergétique. Cela implique de réaliser plus d’un million de chantiers de rénovation performante chaque année entre 2033 et 2050, un rythme qui nécessite d’être multiplié par dix par rapport aux niveaux actuels. L’Institut Négawatt indique que cette accélération des rénovations nécessitera la création de 620 000 emplois dans divers métiers du bâtiment, inclure des spécialités devenues cruciales pour l’avenir du secteur.
Les nouveaux métiers en émergence
L’outil Eclore met en lumière l’émergence de deux nouveaux métiers qui joueront un rôle clé dans la transition énergétique. Le premier est celui de ventiliste, dont la mission est de garantir un air intérieur sain tout en contribuant à la performance énergétique des bâtiments. D’ici 2035, on prédit que 63 000 emplois seront nécessaires pour ce métier, spécialisé notamment dans l’installation de systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC), qui requièrent des compétences techniques variées.
Le second métier identifié est celui d’accompagnateur de la rénovation. Cet expert apportera un soutien technique, financier et administratif aux ménages souhaitant réaliser des projets de rénovation performante. Les prévisions estiment qu’il faudra 33 000 accompagnateurs d’ici 2035, contre seulement 3 000 en 2024, témoignant d’un besoin croissant pour ce type de services dans le secteur.
Les tensions sur le marché de l’emploi dans le bâtiment
La quantification des emplois dans le domaine de la rénovation énergétique révèle également des tensions sur certaines professions. Par exemple, le métier de façadier devrait connaître un besoin de 185 000 postes d’ici 2035, essentiel pour massifier l’isolation thermique par l’extérieur. D’autres métiers tels que ceux de menuisier, plâtrier-plaquiste, chauffagiste, étancheur air et eau, et architecte sont également en forte demande pour satisfaire les objectifs de rénovation.
Il est intéressant de noter que le secteur de la construction neuve pourrait connaître une diminution des emplois dans le métier de maçon en raison de la prévision d’une baisse des nouvelles constructions d’ici 2050, ce qui pourrait entraîner déséquilibres sur le marché de l’emploi. L’accent sera donc mis sur l’amélioration des bâtiments existants plutôt que sur la construction de nouveaux.
Les défis à relever pour la rénovation énergétique
Pour que ces prévisions se concrétisent, plusieurs défis doivent être relevés. La formation des futurs professionnels dans les nouveaux métiers doit être une priorité, tout comme la mise en place de mécanismes financiers adéquats pour soutenir les ménages dans leur projet de rénovation. Par ailleurs, la reconnaissance de la nécessité d’équiper et de former des travailleurs qualifiés dans des domaines moins traditionnels comme la ventilation sera cruciale pour réussir cette transition.
En effet, le développement des secteurs liés aux énergies renouvelables, comme l’installation de dispositifs photovoltaïques, nécessite également des compétences spécifiques. Les informations sur la baisse potentielle des projets solaires soulignent les enjeux qui pèsent sur la formation continue et l’adaptation du marché de l’emploi face aux évolutions technologiques.
Les enjeux ne s’arrêtent pas uniquement aux compétences techniques; la transition vers des solutions énergétiques moins polluantes est également déterminante. Près de 50 % des foyers en France dépendent encore des énergies fossiles pour leur chauffage, comme l’indiquent les études concernant la dépendance aux énergies fossiles. Il est impératif que tous les acteurs impliqués, notamment les collectivités et les entreprises, s’engagent activement dans cette transformation pour le bien de l’environnement et de la société.
Ainsi, l’avenir de la rénovation énergétique en France s’annonce non seulement comme une opportunité de création d’emplois, mais aussi comme un enjeu social et environnemental crucial à l’horizon 2050.







